LES RUDIMENTS DU SECOURISME, MODULE 2: VÉRIFIER, APPELER, SECOURIR

Plan du module 2

1) Vérifier

1.1 Vérifier les lieux

1.2 Vérifier les événements

1.3 Vérifier le nombre de personnes affectées

1.4 Vérifier si de l’aide est disponible

1.5 Vérifier l’état de la personne: son état de conscience, l’état de ses voies respiratoires (A), l’état de sa respiration (B) , l’état de sa circulation sanguine (C)

2) Appeler

2.1 Quand appeler le 9-1-1

2.2 Quand prioriser les soins plutôt que l’appel au 9-1-1

2.3 Que dire au répartiteur du 9-1-1

2.4 Quand terminer l’appel au 9-1-1

3) Secourir

3.1 Soins généraux

3.2 Position latérale de sécurité

3.3 Quand arrêter les soins

3.4 Cas où il y plusieurs victimes

3.5 Procéder à l’examen secondaire:

3.5.1 questions à poser sur l’état de la personne (questions SAMPLE)

3.5.2 vérification des signes vitaux (conscience, respiration, peau)

3.5.3 blessures et état de choc.

***

Lorsque vous êtes en présence d’une personne malade ou blessée, assurez-vous de suivre les trois étapes simples suivantes :

D’abord vérifier, puis appeler (le 9-1-1) et enfin secourir.

I- D’abord vérifier


Une fois la situation d’urgence reconnue, examinez d’abord l’état des lieux puis celui de la personne.

1.1 Vérifier les lieux

Avant de vous précipiter pour aider une personne blessée ou malade, arrêtez-vous et observez bien les lieux. Il s’agit de la première impression. Répondez aux questions suivantes :


Les lieux sont-ils sécuritaires pour vous, la personne malade ou blessée et les témoins présents?


Accédez aux lieux uniquement s’ils sont sécuritaires. Repérez les dangers tels que les produits chimiques déversés, les témoins hostiles ou l’approche de véhicules. Écoutez pour déceler des sons comme des alarmes ou une fuite de gaz. Sentez pour détecter des odeurs de gaz ou de fumée. Évitez de pénétrer dans des lieux clos et mal ventilés et dans les zones à risque d’explosion (par exemple, en raison d’une fuite de propane ou de gaz naturel). N’accédez pas aux lieux si la personne est hostile ou si elle menace de se suicider. En cas de danger, gardez une distance sécuritaire et appelez le 9-1-1. Laissez les situations dangereuses aux paramédics.

1.2 Vérifier les événements

Que s’est-il passé? Comment cela s’est-il produit?


Prenez note de tout ce qui aurait pu causer la situation d’urgence. Si la personne ne réagit pas et qu’il n’y a aucun témoin, la vérification des lieux peut offrir des indices de ce qui a pu se passer. Utilisez vos sens pour détecter tout ce qui sort de l’ordinaire, comme les éclats de verre, un contenant de médicament renversé, une odeur ou un son inhabituel. N’oubliez pas que la personne malade ou blessée pourrait ne pas savoir exactement où elle se trouvait lorsque la situation d’urgence est survenue; quelqu’un pourrait l’avoir déplacée ou elle pourrait s’être déplacée pour tenter d’obtenir de l’aide.

1.3 Vérifier le nombre de personnes affectées

Combien y a-t-il de personnes malades ou blessées ?


Regardez attentivement pour vous assurer qu’il n’y a pas d’autres personnes malades ou blessées. Une personne qui bouge, qui émet des sons ou qui présente des blessures apparentes attirera probablement votre attention rapidement, mais il est possible que vous n’ayez pas remarqué une personne qui n’émet aucun son, qui ne bouge pas ou
qui est cachée sous des débris.

1.4 Vérifier si de l’aide est disponible

Y a-t-il quelqu’un qui peut m’aider ?


Prenez note des témoins qui pourraient vous aider. Un témoin présent au moment de l’accident ou qui connaît la personne peut fournir des renseignements précieux. Par ailleurs, les témoins peuvent aider de différentes manières. Par exemple, ils peuvent appeler le 9-1-1, attendre l’arrivée des paramédics et les diriger sur les lieux de la situation d’urgence, apporter les articles nécessaires (tels qu’un DEA, c’est-à-dire un défibrillateur externe automatisé, et une trousse de premiers soins), contrôler la foule et rassurer la personne blessée ou malade.

Quelle est votre première impression de la personne malade ou blessée?


Avant d’intervenir auprès de la personne, tentez de vous faire une première idée de son état et de ce qui ne va pas. Par exemple, est-ce que la personne semble alerte, confuse ou somnolente? Examinez sa peau. La couleur vous semble-t-elle normale, pâle, cendrée (grise) ou rouge? Est-ce que la personne bouge ou non? La personne présente-t-elle des blessures décelables à première vue? Cherchez des signes de maladie ou de blessure grave : absence de réaction, difficulté à respirer ou hémorragie grave.

1.5 Vérifier l’état de la personne: son état de conscience, l’état de ses voies respiratoires (A), l’état de sa respiration (B) , l’état de sa circulation sanguine (C) (examen primaire)


S’il est sécuritaire de le faire, vérifiez rapidement l’état de la personne pour déterminer son état initial et déceler la présence de blessures qui pourraient mettre sa vie en danger. C’est ce que l’on appelle l’examen primaire.

Vérifiez l’état de conscience de la personne :

Vous répond-elle lorsque vous lui parlez (par exemple, est-ce qu’elle ouvre les yeux, bouge, gémit ou vous parle) ? Réagit-elle lorsque vous lui tapez sur l’épaule? Une personne qui ne réagit pas est considérée comme inconsciente.

Vérifiez les points ABC de la personne : les voies respiratoires (A), la respiration (B) et la circulation (C).

A = Vérifier les voies respiratoires


Premièrement, vous devez vous assurer que les voies respiratoires de la personne sont ouvertes. Les voies respiratoires assurent le passage de l’air de la bouche et du nez vers les poumons. Si ce passage est fermé ou obstrué, l’air ne peut pas pénétrer. Le passage de l’air est le plus souvent bloqué par la langue. Si la personne parle, gémit ou pleure, ses voies respiratoires sont ouvertes. Si la personne ne réagit pas, effectuez la technique de renversement de la tête avec soulèvement du menton. (Le renversement de la tête dégage la langue, libérant les voies respiratoires et le soulèvement du menton ouvre l’épiglotte):

(Source: https://www.youtube.com/watch?v=eELKKFFjM8Q, minute 0:59)

B = Vérifier la respiration

Ensuite, vérifiez la respiration. Une personne qui peut parler ou pleurer respire. Vérifiez si la respiration est normale pendant 5 à 10 secondes. Pour évaluer la respiration, placez votre visage près de celui de la personne, afin de pouvoir entendre et sentir l’air sortir du nez et de la bouche de la personne, tout en regardant sa poitrine se soulever et s’abaisser. (Une personne respire normalement si l’air entre et sort des poumons et que sa poitrine se soulève et s’abaisse à un rythme normal et régulier.)

(Source: https://www.youtube.com/watch?v=eELKKFFjM8Q, minute 1:08)

Respiration agonale


Si la personne ne respire pas normalement, que sa respiration est irrégulière et sporadique, il s’agit d’un réflexe que l’on appelle «respiration agonale». Étant donné que la respiration agonale n’oxygène pas le sang, elle n’est pas considérée comme une respiration normale. Une personne dont la respiration est agonale est en arrêt cardiaque et doit être traitée immédiatement.

Les respirations agonales sont générées par les neurones du tronc cérébral inférieur lorsque la privation d’oxygène des centres supérieurs s’aggrave durant l’arrêt cardiaque. Les respirations agonales surviennent lorsque le diaphragme reçoit des impulsions résiduelles intermittentes du cerveau, causant une respiration courte, superficielle et sporadique. La respiration agonale peut se manifester par des reniflements, des gargouillements, des halètements, une bouche béante ou une respiration laborieuse.
La durée varie d’une personne à l’autre, de quelques minutes à plusieurs heures.

C = Vérifier la circulation


Si la personne respire normalement (plus qu’une respiration occasionnelle), cela signifie que son cœur bat. Pour vérifier la circulation, examinez rapidement la personne de la tête aux pieds et soyez attentif aux signes d’hémorragie externe grave. Les hémorragies graves doivent être contrôlées le plus rapidement possible. Une absence de réaction, une difficulté à respirer et une hémorragie grave sont toutes des signes que la vie de la personne est en danger. Si vous décelez l’un de ces signes lors de la vérification de l’état initial de la personne, vous devez lui donner des soins immédiatement. Assurez-vous que quelqu’un appelle immédiatement le 9-1-1, et procurez-vous un DEA et une trousse de premiers soins s’ils sont disponibles.


Retourner sur le dos une personne qui est sur le ventre


Une personne peut s’effondrer dans plusieurs positions. Si une personne gît sur le ventre, ne réagit pas et ne respire plus, ou s’il est impossible de vérifier ses points ABC en raison de sa position, vous devez immédiatement la faire rouler sur le dos.

Pour faire rouler sur le dos une personne qui est sur le ventre :

1- Soutenez la tête de la personne lorsque vous la retournez sur le dos.

2- Essayez de retourner la personne tout d’un bloc (tête, dos et jambes en même temps).

3- Dégagez les voies respiratoires à l’aide de la technique de renversement de la tête avec soulèvement du menton une fois la personne tournée sur le dos.

4-Vérifiez les points ABC de la personne.


Déplacez une personne malade ou blessée seulement si :

– La personne est dans une position qui vous empêche de lui donner les premiers soins pour une maladie ou une blessure qui met sa vie en danger.

– La personne bloque votre accès à une autre personne présentant une blessure ou une maladie plus grave.

– Les lieux ne sont plus sécuritaires.


II- ENSUITE, APPELER


2.1 Quand appeler le 9-1-1

Si au cours de l’examen primaire vous remarquez qu’une personne ne réagit pas ou est dans un état mettant sa vie en danger, vous devez toujours appeler le 9-1-1. S’il est possible de le faire, utilisez un téléphone cellulaire ou demandez à un témoin d’appeler le 9-1-1. Il est préférable de demander à une autre personne d’appeler les services d’urgence afin que vous puissiez demeurer près de la personne malade ou blessée pour continuer de lui donner les premiers soins. Si vous êtes seul avec la personne et que vous n’avez pas de téléphone cellulaire, appelez à l’aide en criant. Si personne ne vient, rendez-vous à un téléphone le plus rapidement possible pour appeler le 9-1-1. Dès que vous raccrochez, retournez immédiatement auprès de la personne.

Si une autre personne quitte les lieux pour faire l’appel pour vous, demandez-lui de revenir vous dire ce que le répartiteur médical d’urgence a dit. Si cette personne utilise un téléphone cellulaire, elle peut rester avec vous pendant qu’elle fait l’appel et parle au répartiteur.

2.2 Quand prioriser les soins plutôt que l’appel au 9-1-1

Si vous êtes seul : Donner des soins ou appeler en premier?


Si vous êtes seul, sans accès à un téléphone, et que personne ne peut être mandaté de joindre le 9-1-1, vous devez décider s’il faut téléphoner ou donner des soins en premier. À moins que la situation exige spécifiquement que vous donniez des soins avant d’appeler le 9-1-1, vous devriez toujours appeler le 9-1-1 en premier lieu afin d’obtenir de l’aide le plus rapidement possible.


Vous devez donner des soins en premier lieu dans les situations suivantes :


1) La personne s’étouffe

2) ou elle a une réaction anaphylactique et porte un auto-injecteur d’épinéphrine.


Dans ces cas, comme la personne pourrait mourir avant l’arrivée des services médicaux d’urgence médicale, votre priorité est de donner des soins. De plus, étant donné que les secouristes peuvent remédier à ces situations, donner des soins immédiats peut en fait améliorer l’état de la personne. Si la personne qui a une réaction d’anaphylaxie ne porte pas d’auto-injecteur d’épinéphrine, il y a bien peu de choses que vous puissiez faire en tant que secouriste. Vous devez donc d’abord appeler le 9-1-1 avant de donner des soins.


3) La personne a une hémorragie grave.


Comme une hémorragie grave réduit rapidement le volume de sang dans le corps, elle peut être mortelle. Appliquez immédiatement une pression directe, puis appelez le 9-1-1 dès que possible. Souvent, la personne sera en mesure d’appliquer une pression sur sa propre blessure pendant qu’un témoin ou vous-même appelez le 9-1-1.

2.3 Que dire au répartiteur du 9-1-1


Lorsque vous appelez le 9-1-1, le répartiteur qui vous répondra pourrait vous demander:

– Où se trouve l’urgence (par exemple, l’adresse, les intersections à proximité ou des points de repère) ?

– Quelle est la nature de l’urgence (autrement dit, avez-vous besoin de policiers, de pompiers ou d’ambulanciers)?

– De quel numéro de téléphone appelez-vous?

– Quel est votre nom?

– Que s’est-il passé?

– Combien de personnes sont touchées et dans quel état sont-elles ?

2.4 Quand terminer l’appel au 9-1-1


Ne raccrochez pas avant que le répartiteur ne vous dise de le faire. Il pourrait avoir besoin de renseignements supplémentaires. Bon nombre de répartiteurs ont également la formation nécessaire pour donner des directives de premiers soins et de RCR (réanimation cardiovasculaire) au téléphone, ce qui peut être utile lorsque vous n’êtes pas certain de ce que vous devez faire ou que vous avez besoin que l’on vous rappelle les étapes de soins appropriées.

III. ENFIN, SECOURIR

3.1 Soins généraux


Traitez d’abord toute blessure mettant la vie de la personne en danger. Donnez les soins nécessaires selon vos connaissances et votre formation en suivant les directives générales suivantes:

– Surveillez la respiration de la personne et son état de conscience.

– Aidez la personne à se reposer dans la position la plus confortable possible. Au besoin, placez la personne en position latérale de sécurité (voir des explications à la section suivante).

– Veillez à ce que la personne ne souffre pas du froid ou de la chaleur.

– Rassurez la personne en répétant que vous êtes là pour l’aider et que les paramédics ont été avisés (si c’est le cas).

– Continuez de surveiller tout changement dans l’état de la personne.

3.2 Position latérale de sécurité


Une personne qui ne réagit pas ou dont l’état de conscience est altéré ne doit pas reposer sur le dos, car ses voies respiratoires pourraient être obstruées par sa langue, sa salive ou ses liquides corporels. Vous pouvez aider à protéger les voies respiratoires en retournant la personne sur le côté pour la placer en position latérale de sécurité. Il est plus sécuritaire de placer une personne malade ou blessée en position latérale de sécurité, pourvu que cela ne vous empêche pas de lui donner des soins. Par contre, il n’est pas nécessaire de placer la personne en position latérale de sécurité lorsqu’elle est parfaitement alerte et en mesure de protéger ses propres voies respiratoires. Évitez de retourner la personne si cela peut aggraver son état (par exemple si la jambe de la personne semble fracturée). Comme c’est toujours le cas, vous ne devriez déplacer la personne que s’il est sécuritaire de le faire. Pour faire rouler une personne en position latérale de sécurité de manière sécuritaire:

– Levez le bras qui est le plus près de vous.

– Placez le bras qui est le plus loin de vous en travers de sa poitrine avec sa paume contre sa joue.

– Soulevez le genou de la jambe la plus loin de vous.

– Faites rouler la personne vers vous d’un seul bloc en tirant le genou soulevé et en soutenant la tête et le cou avec votre autre main.

– Placez la personne sur le côté et glissez le genou plié dans une position qui empêche la personne de rouler sur le ventre.

– Placez l’autre bras de la personne dans une position confortable devant elle.

(Source: https://www.youtube.com/watch?v=eELKKFFjM8Q, minute 2:37)

– Vérifiez de nouveau les points ABC de la personne (voies respiratoires non bloquées, respiration régulière, le cœur bat et il n’y a pas d’hémorragies graves)

3.3 Quand arrêter les soins


Lorsque vous commencez à donner des soins à une personne malade ou blessée, vous devez continuer à le faire jusqu’à l’un ou l’autre des moments suivants :

-Un autre secouriste formé ou un paramédic vous remplace.

-Vous êtes trop épuisé pour continuer.

-Les lieux deviennent non sécuritaires.

3.4 Cas où il y plusieurs victimes


Si vous vous retrouvez devant une situation où il y a plusieurs personnes malades ou blessées, le principe est d’intervenir d’abord auprès des personnes qui ont besoin de soins urgents. Pour ce faire, vous devez déterminer la maladie ou blessure qui pose les plus grands risques, ainsi que les personnes que vous êtes le plus en mesure d’aider selon votre niveau de formation. On appelle triage le processus de tri et d’administration de soins en fonction de la gravité de l’état de plusieurs personnes malades ou blessées. Par exemple, si une personne saigne faiblement et qu’une autre saigne suffisamment pour mettre sa vie en danger, vous devriez aider d’abord la personne dont la vie est en danger, car les paramédics arriveront avant que les saignements mineurs deviennent plus abondants.

3.5 Procéder à l’examen secondaire:


Lorsque vous avez déterminé et soigné les blessures qui mettent la vie de la personne en danger lors de l’examen primaire, vous devez vérifier si la personne présente d’autres blessures ou troubles qui nécessitent des soins. Il s’agit de l’examen secondaire.

Si les points ABC de la personne semblent normaux, effectuez un examen secondaire pour déceler les blessures ou les troubles qui n’ont pas été décelés lors de l’examen primaire. L’examen secondaire consiste en trois étapes :

– Poser des questions.

– Surveiller la qualité des signes vitaux d’une personne.

– Effectuer un examen des blessures et vérifier s’il y a état de choc.

3.5.1 questions à poser sur l’état de la personne (questions SAMPLE)


Questionnez la personne malade ou blessée (si elle est alerte) ainsi que tout autre témoin sur les lieux de l’incident afin d’obtenir de plus amples renseignements. Les questions SAMPLE suivantes permettent de recueillir des renseignements sur l’état de la personne :

S: SIGNES ET SYMPTÔMES — Avez-vous des coupures ou des ecchymoses quelque part? Comment vous sentez-vous? Ressentez-vous de la douleur? Ressentez-vous quelque chose de différent ?
A: ALLERGIES — Avez-vous des allergies ?
M: MÉDICAMENTS — Prenez-vous des médicaments ? Pour traiter quelle maladie?
P: PASSÉ MÉDICAL — Souffrez-vous de troubles médicaux tels que des maladies cardiaques ou autre maladie? Est-ce que cela s’est produit auparavant?
L: LE DERNIER REPAS — Quand avez-vous mangé ou bu pour la dernière fois? Qu’avez-vous mangé ou bu?
E: ÉVÉNEMENTS AYANT PRÉCÉDÉ L’INCIDENT — Que s’est-il passé?

3.5.2 vérification des signes vitaux (conscience, respiration, peau)


Vérifiez la qualité des signes vitaux d’une personne en évaluant son état de
conscience, sa respiration et l’aspect de sa peau.


État de conscience : La personne est-elle alerte ou endormie? Est-ce qu’elle semble confuse? Est-ce que l’état de conscience de la personne s’améliore, se détériore ou reste le même?
Respiration : Écoutez les bruits. Est-ce que la respiration est rapide ou lente, légère ou profonde? Efficace ou adéquate? Légère ou profonde? Est-ce que la personne respire avec difficulté?
Peau : Est-elle sèche ou humide? Est-elle de couleur ou de température inhabituelle?

La fréquence respiratoire d’une personne a un effet direct sur la quantité d’oxygène qui pénètre dans son sang. Une respiration lente apporte moins d’air aux poumons pour une période donnée et diminue par conséquent la quantité d’oxygène qui passe dans la circulation sanguine. Une respiration trop rapide ou trop lente peut aussi perturber l’équilibre entre l’oxygène et le gaz carbonique dans le sang. Lors d’une situation d’urgence nécessitant les premiers soins, la fréquence respiratoire d’une personne peut être perturbée par une blessure, la perte de sang, le choc, la douleur et l’anxiété. Offrir des soins continus peut aider une personne à retrouver une fréquence respiratoire normale. La peau d’une personne malade ou blessée peut perdre sa couleur rosée et devenir plus grise ou blanche que d’ordinaire. Chez les personnes ayant une peau plus foncée, ces changements peuvent être plus difficiles à identifier : la peau peut paraître d’un gris cendré, jaune ou brune ou
d’un vert grisâtre. Les changements peuvent être plus facilement visibles à l’intérieur des lèvres, au bout des ongles ou sur la peau autour de la bouche qui peut être plus pâle ou avoir un ton bleu foncé à cause de la teinte bleuâtre qu’a le sang non oxygéné. Le plus important est de remarquer, si possible, tout changement anormal à la couleur de la peau.

3.5.3 blessures et état de choc

Lorsque vous donnez des soins à une personne souffrant d’une blessure, d’une maladie soudaine ou qui est impliquée dans un incident sérieux, vous devez porter attention aux signes de choc (même si la personne n’est pas blessée gravement). Le choc survient lorsque les organes vitaux manquent de sang oxygéné et est souvent causé par des pertes de liquides abondantes (par exemple, de la diarrhée et et des vomissements).

D’autres causes du choc sont les suivantes :

-Perte de sang abondante

-Défaillance cardiaque

-Brûlures graves

-Infection

-Anaphylaxie

-Infection aiguë (par exemple une septicémie, qui est une infection généralisée provoquée par une bactérie).


Les signes et les symptômes d’un choc sont les suivants :

-Anxiété

-Peau moite et froide

-Peau plus pâle que la normale

-Faiblesse

-Confusion

-Soif excessive

-Respiration rapide

-Somnolence ou perte de connaissance

-Nausées et vomissements.


Que faut-il faire quand une personne est en état de choc?


La meilleure chose à faire lorsque la personne est en choc et d’appeler le 9-1-1. En attendant l’arrivée des paramédics, donnez les soins suivants :

-Soignez les blessures ou les maladies qui ont causé le choc.

-Demandez à la personne de se reposer.

-Gardez la personne au chaud.

-Vérifiez les points ABC de la personne.

-Réconfortez et rassurez la personne.

***

Pour favoriser l’assimilation du contenu de ce module 2, répondez par écrit aux questions suivantes, en vous aidant du texte au besoin:

1. Expliquez en quoi consistent les points A, B et C, qui forment le noyau de l’examen primaire d’une personne qui semble avoir besoin d’aide.

2. Dans quelles circonstances faut-il retarder un appel au 9-1-1?

3. Quand faut-il mettre une personne en position latérale de sécurité et de quelle manière faut-il procéder pour mettre une personne en position latérale de sécurité?

3. Pour aller plus loin que l’examen élémentaire des points A, B et C, il faut poser des questions résumées par l’abréviation SAMPLE. Quelles sont ces questions?

(Fin du module 2)