FAUT-IL SOULEVER OU NE PAS SOULEVER? REFAIRE LES FONDATIONS D’ UNE MAISON

Refaire les fondations d’une maison est une affaire complexe et coûteuse.  Mais il faut parfois s’y résigner, si les fondations existantes sont vraiment instables ou s’il devient indispensable d’augmenter la hauteur du sous-sol.  Généralement, il faut confier les travaux à des spécialistes, qui devront évaluer la situation avec soin, avant de proposer une démarche particulière.  Ainsi, s’il s’agit d’une maison attachée aux maisons voisines, on pourra choisir non pas de la soulever (ce qui pourrait endommager les maisons voisines), mais de la maintenir en place en installant une série de poteaux à vérin.  On procède ensuite aux travaux, soit l’installation des coffrages (qui peuvent intégrer un isolant en polystyrène), suivie du coulage du béton.  Quand le béton est sec, il ne reste qu’à retirer les poteaux à vérin.  Comme le travail se fait un mur à la fois, il y a de bonnes garanties que la maison bougera très peu en cours de route.

étayer une maison

(Ici, on a étayé le mur avant d’une maison à l’aide de poteaux métalliques.)

Si la maison est à distance des maisons voisines, on peut envisager de la soulever, de refaire ses fondations, puis de la redescendre sur le nouveau mur de fondations et de l’y fixer.

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(Une maison a été soulevée et retenue dans cette position par des poutres d’acier en H couché; des ouvriers s’affairent à couler la semelle des fondations.)

Dans le texte qui suit, un certain Zalaf explique à des Français comment il compte effectuer lui-même ces travaux sur sa propre maison.  Ce n’est certes pas à la portée de tout le monde!

Le principe de levage d’une maison: on glisse les poutres 〈 d’acier en I, c’est-à-dire en H couché, dimensions: 12 pouces par 12 pouces〉 sous la maison aux endroits stratégiques, espacées à égale distance ou selon les charges de la charpente. Pour lever la maison proprement dite, on utilise des crics hydrauliques ou à air. Dans mon cas, j’aurai 3 poutres d’acier (maison longue). Aux extrémités de chaque poutre, je ferai ce qu’on appelle des « cages ». C’est-à-dire un assemblage de poutre de bois de 15cm X 15cm X 125cm 〈6 pouces x 6 pouces x 4 pieds〉 Donc, petit par petit, je lève la maison et au fur et à mesure, je monte mes cages. Dans ma situation, idéalement, je devrais disposer de 6 crics et de 6 personnes pour être le plus efficace et rapide possible. Sinon, je peux avoir des crics avec contrôle électronique où la pression hydraulique est contrôlé par un ordinateur.

Voici des photos sur un site d’une compagnie locale qui fait ce genre d’ouvrage. 〈Il s’agit des Entreprises Domo-Richer, de Saint-Callixte, qui semblent avoir cessé leurs activités; voir plutôt:  https://www.facebook.com/levagedemaison

Quand ma maison sera à une hauteur acceptable, j’aurai un tracto-pelle (en bon québécois, on dit « pépine » et en bon français, une rétrocaveuse) ni trop petit ni trop grand qui ira sous la maison pour procéder à l’excavation. Ensuite, je ferai une semelle en béton armé sur tout le périmètre de la maison. Par la suite, je ferai des mur de 260 cm de haut 〈8 pieds〉 par 20 cm 〈8 pouces〉 d’épaisseur. Lorsque ce sera sec (21 jours de séchage), je rassoirai la maison sur les nouvelles fondations.

Et comment j’enlève les poutres, me demanderez-vous? L’entrepreneur qui veut récupérer ses poutres fera des encoches dans la fondation pour permettre de rasseoir complètement la maison. Il suffit ensuite de boucher les trous. Dans mon cas, si je décide d’avoir des poutres de 16m 〈50 pieds〉, je ne les enlèverai pas: je couperai ce qui dépasse des fondations. Ainsi, dans mon sous-sol, je n’aurai pas besoin de mettre de supports.

Vous comprendrez qu’avec une maison faite entièrement en bois (la quasi totalité des maisons et appartements au Canada), le poids à soulever est moindre que vos maisons de pierre. Mur en bois, charpente en bois, toit en bois, plancher en bois. Le revêtement des murs extérieurs peut être en vinyle ou en brique (par exemple). Le toit est recouvert de bardeaux d’asphalte ou en tôle (pour les toits en pignon). Pour les toits plats, c’est du papier goudronné avec de l’asphalte liquide, le tout recouvert de petite roche (5mm). Sinon, il y a aussi les membranes élastomères.  Ici, on ne connaît pas les tuiles.

Au Canada, on n’a pas le choix d’avoir des fondations. Ces fondations doivent être au moins à 140 cm 〈5 pieds〉 de la surface du sol à cause du gel. Si le gel atteint la semelle, cela risque de l’endommager ou de provoquer des mouvements de sol.

(Des coquilles ont été corrigées et des mesures, «traduites.»)

Source de l’exposé de Zalaf: http://forums.futura-sciences.com/bricolage-decoration/385989-levage-de-maison.html

Voici comment s’exprime sur le sujet un entrepreneur spécialisé: http://remplacer-une-fondation.info/