Les produits Apple ont une réputation de qualité, mais leur durabilité n’est peut-être pas toujours ce qu’elle devrait être. En fait, on reproche à Apple de faire un peu trop de zèle en matière d’obsolescence programmée de ses produits. Et pourtant, on a parfois des surprises. Ainsi, un petit ordinateur portable PowerBook G-4 (sur macOS 10.4) qui date de 2004, autant dire avant le déluge, peut être maintenu en fonction, pour peu qu’on accepte sa lenteur et qu’on se contente d’un navigateur TenFourFox, dérivé du navigateur bien connu Firefox. Il est possible alors d’envoyer et de recevoir des courriels, comme de faire des recherches élémentaires sur Internet. Mais il faut oublier le luxe des vidéos de YouTube et autres gâteries semblables.
Impossible de mettre sérieusement à jour Snow Leopard 10.6.8
Si une antiquité de 2004 arrive à fonctionner, on peut se demander si une antiquité plus récente, de 2010, pourrait imiter cette prouesse. D’autant qu’Apple, en 2018, annonçait avec tambours et trompettes qu’elle allait permettre la mise à jour du système d’exploitation Snow Leopard (macOS 10.6): en passant par un patch El Capitan (MacOS 10.11), on pouvait espérer accéder à High Sierra (MacOS 10.13). Hélas, Apple semble avoir regretté ses bonnes intentions, de sorte qu’actuellement (mai 2020), on peut certes accéder à El Capitan, mais pas à High Sierra. Non seulement Apple a-t-elle bloqué l’accès à High Sierra, mais elle a en plus dressé ses batteries contre tous les services qui s’étaient empressés de rendre disponible cette mise à jour si recherchée, ce qui rend inopérants les divers liens Internet hors AppStore. Faut croire qu’Apple s’est repentie de sa « générosité » de 2018 et qu’elle a craint pour ses ventes de Mojave (10.14) ou de Catalina (10.15).
Mettre un disque SSD?
En tout état de cause, que peut-on faire pour prolonger la vie utile d’un portable de 2010, nommément un MacBook Pro version 6.2, s’il reste bloqué au système d’exploitation 10.6 à cause du zèle mercantile de son fabriquant? Remplacer le disque dur traditionnel par un disque plus performant SSD? Cela risque d’être d’une efficacité réduite sans une mise à jour sérieuse du système d’exploitation.
Réinstaller Snow Leopard et les navigateurs idoines
Mais on peut au moins faire une réinstallation du système d’exploitation déjà en place, pour peu qu’on ait conservé le DVD Snow Leopard fourni naguère avec l’appareil. Ainsi, on éliminera une partie des dysfonctionnements qui affectent inévitablement les vieux appareils. Car si l’anti-virus Sophos (ou un autre du même type) avait naguère protégé l’appareil, il y a belle lurette que son distributeur a abandonné les anciennes versions de MacOS. Même remarque pour les anti-malwares d’autrefois, au moins pour leur version gratuite. Après la réinstallation du système d’exploitation et de ses mises à jour, processus long et fastidieux, il faut se mettre à la recherche de navigateurs qui acceptent encore de cohabiter avec un vieux système Mac. C’est le cas de Google Chrome, qui nous avertit cependant qu’il faut oublier tout espoir de mise à jour. Quant à Firefox, sa version (ancienne) 48.0.2 fonctionne très bien sur notre appareil.
Vivement LibreOffice!
Du côté des traitements de texte, on peut penser à LibreOffice 4.3.7.2, qui est compatible avec Mac OS 10.6.8, comme nous l’apprend Comment ça marche. (Noter ici qu’on est renvoyé aux archives, où la version anglaise du logiciel doit d’abord être installée et utilisée une fois avant que le language pack français daigne se mettre en place.)
On perd Skype mais on obtient Onyx
Oublions Skype, que son propriétaire Microsoft a rendu inaccessible à Snow Leopard. (Mais peut-être un travail acharné permettrait-il de contourner cette décision.) N’oublions pas, cependant, de télécharger un outil d’entretien et de nettoyage, à défaut d’un anti-virus et d’un anti-malware: le logiciel ONYX permet de maintenir efficacement en fonction notre MacBook Pro, pour peu qu’on choisisse sa version adaptée à Mac OS 10.6.8. (Ce logiciel, français d’origine, met à peu près 10 minutes à faire son travail, et il est important de le mettre en marche après toute utilisation de l’ordinateur, une fois qu’on a activé sa fonction Automation dans les préférences d’Onyx.)
Une sauvegarde de base avec Time Machine
Mais hélas, malgré toutes les précautions, il est possible que notre vieux Mac souffre un jour de divers malaises et qu’il faille se résigner à le réinitialiser de nouveau. Ce travail pénible peut être allégé, si on a pris la précaution de faire une sauvegarde de tout ce qui existe sur l’appareil au moment où on vient de terminer la réinstallation de son système d’exploitation et de ses mises à jour, de même que la mise en place de Google Chrome, de Firefox, de LibreOffice et d’Onyx. Il s’agit de brancher un disque dur externe d’environ 1000 Gigaoctets sur une prise USB, du côté gauche de l’ordinateur, puis de mettre en marche le programme de sauvegarde Time Machine, qu’on peut atteindre par le biais de Préférences Système. Ultérieurement, lorsqu’il faudra tout réinstaller, le temps de travail sera réduit à environ 30 minutes et, avec un peu de chance, on aura alors moins de « broue dans (le) toupette », comme dit la chanson Ginette Ginette du groupe Beau dommage: en effet, une fois l’appareil démarré grâce au disque d’installation, l’utilitaire donne accès à l’option « restaurer à partir d’une sauvegarde Time Machine », qu’il convient de privilégier par rapport à une réinstallation traditionnelle.
Apple emm.. avec ses ordinateurs, mais brille avec ses iphones
Voilà l’essentiel de ce qu’il y a à dire sur les soins de santé à prodiguer à notre pensionnaire de CHLSD informatique qu’est un ordinateur portable Apple 2010. S’il a fallu critiquer Apple pour sa piètre performance en matière d’ordinateurs portables, il faut souligner que pour ses iphones, elle est bien meilleure. Ainsi, point n’est besoin de se ruiner pour un iphone récent quand un simple iphone 5 (mais de préférence un iphone 5s, plus performant) acheté d’occasion, par exemple à Recy-cell, peut continuer à donner un bon service si on l’actualise à l’aide de iTunes (et éventuellement de son annexe ISPW). Comme quoi, même les pires money makers de ce monde ont parfois de bons sentiments!
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