UN TOIT DE MÉTAL À PRIX RÉDUIT

Dans un article antérieur, il a été question de ce qu’il faut faire lorsque vient le moment de changer le revêtement d’un toit en pente.  La conclusion avait été que, tout bien examiné, c’est le revêtement d’acier qui convient le mieux.  Et de fait, ce projet a été réalisé, comme l’indique brièvement un autre article.  Mais que faire quand on dispose pour le faire non pas de 20 000 $, mais bien plutôt de 2 000 $?  Eh bien, la chose est possible, pour peu qu’on veuille effectuer les travaux soi-même et qu’on accepte quelques approximations dans le fini.

De la tôle galvanisée sur le toit d’une remise d’arrière-court

Considérons un instant le revêtement métallique actuel d’une simple remise de jardin:

 

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(Photo 1: Une remise d’arrière-cour, dans le quartier Villeray à Montréal)

Cette remise de construction artisanale avait été d’abord recouverte de bardeaux d’asphalte, d’une marque qui avait fait ses preuves ailleurs.  Hélas, le revêtement marquait des signes d’usure, affecté autant par l’ensoleillement estival, marqué par un micro-climat trop chaud, et l’abondance de neige reçue l’hiver, à cause du nettoyage régulier en hiver de l’escalier qui le surplombe.  Résultat: des fissures défiguraient un des versants et il avait fallu les combler avec un joint de silicone.

Pour prolonger la vie de ce petit toit, on a décidé de le protéger à l’aide de feuilles d’acier galvanisé, de calibre (ou gauge) 26, assez résistant pour durer et pas trop difficile à manipuler.

Voici comment on a procédé.

Réalisé selon la technique habituelle, le faîte avait l’allure suivante:

fac3aete-de-bardeaux-dasphalte2.png

(Photo 2: Un faîte réalisé avec des sections de bardeaux d’asphalte)

Il a fallu d’abord dénuder ce faîte en retirant les sections de bardeaux d’asphalte qui le composaient: elles présentaient trop de bosses et de vallons pour nos fins.  Le faîte a ensuite été recouvert avec le produit suivant:

fenêtre membrane résisto

(Photo 3: Membrane auto-collante de marque Résisto en rouleau de 12 pouces)

Il s’est agi d’étendre la membrane Résisto sur le faîte, dans le sens de la longueur, en retirant progressivement le papier brun qui la protège et en lissant avec soin la membrane afin qu’elle adhère bien et soit parfaitement lisse.

Il a fallu ensuite recouvrir la totalité de la surface avec du papier colophane rouge, afin qu’il forme écran entre les bardeaux d’asphalte et le métal, et donc limite le frottement entre les deux surfaces (le métal, comme on sait, se dilate à la chaleur et se contracte au froid:

papier-colophane-rouge-recherche-google

(Photo 4: Papier colophane rouge, disponible dans les grandes surfaces, qu’on utilise pour limiter le frottement entre l’ancien revêtement en bardeaux d’asphalte et le nouveau revêtement d’acier)

Enfin, l’étape finale (qu’on peut voir sur la Photo 1) a consisté à recouvrir les deux versants du toit avec des feuilles d’acier galvanisé de 3 pieds par 8 pieds, obtenues à un prix acceptable chez le fournisseur Murphco Métal en feuilles, de Verdun. Les feuilles de métal ont été disposées à l’horizontale, après avoir été préalablement martelées de façon à former l’équivalent de larmiers.

Pour former ces simili-larmiers, on a procédé de la façon suivante: on a glissé la feuille de métal entre deux longueurs de 2 x 4 en laissant dépasser 1½ pouce de métal; on a immobilisé solidement le tout avec des serre-joints; et on a recourbé le métal ainsi retenu à l’aide d’un maillet de caoutchouc:

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(Photo 5:  Une section de 3 pieds de tôle galvanisée est retenue par des 2 x 4, eux-mêmes maintenus en place par deux serre-joint; le maillet sert à replier (à 90 degrés ou autrement) ce qui dépasse des 2 x 4; pour replier les côtés de 8 pieds, il faut utiliser des sections de 2 x 4 de 8 pieds.)

On a d’abord martelé une première feuille de métal sur deux de ses quatre côtés, soit un côté de 3 pieds et un côté de 8 pieds.  On l’a mise en place au bas du versant droit du petit toit.  On a ensuite martelé un côté de 8 pieds d’une autre feuille de métal de façon à former un simili-larmier de 1½ pouce.  On a fait chevaucher cette deuxième feuille sur la première (environ un pied), après l’avoir munie d’un joint de silicone destiné à coller la deuxième feuille sur le première.  Une troisième feuille a été traitée de la même manière que la première de façon à s’ajuster sur l’extrémité de la section droite du toit et à chevaucher la deuxième feuille.  Chacune de ces trois feuilles a été retenue en place à l’aide de quelques vis à toiture (munies d’une rondelle de caoutchouc pour fin d’étanchéité).  La même procédure a servi pour le versant gauche du toit.

Il restait à recouvrir le faîte, ce qu’on a réalisé en martelant les extrémités du métal pour réaliser les simili-larmiers mais aussi en le repliant au milieu de façon à ce qu’il s’aplatisse contre le support de bois (recouvert du produit Résisto) et chevauche les feuilles de métal déjà en place sur les deux versants.  Chaque chevauchement doit être d’environ un pied et être muni d’un joint de silicone, autant pour l’adhésion que pour l’étanchéité.

Il a fallu attendre un an et plus pour procéder à la peinture:  un apprêt à métal à base d’eau recouvert d’une peinture à métal à base d’huile.  Pour plus de détails sur la façon de procéder, voir le court article intitulé Merde, elle s’écaille! Comme noté à la fin de ce même article, il peut arriver que même la peinture disposée sur la tôle galvanisée selon les règles de l’art ne tienne finalement pas sur toute la surface.  C’est pourquoi il faut envisager la possibilité de substituer de l’acier pré-peint à l’acier galvanisé le plus communément utilisé.  Dans la région de Montréal, on peut penser, comme indiqué plus haut, à un bon distributeur comme Murphco Métal en feuilles.

 

De la tôle galvanisée (ou de l’acier pré-peint) sur le toit d’une maison

Ce qui précède pourrait être appliqué à un véritable toit en pente, si on devait renoncer, pour une raison ou pour une autre, à retenir les services d’un professionnel.  Voici comment on pourrait procéder, par exemple, pour installer un revêtement métallique artisanal sur le toit d’une petite maison comme celle-ci, avec ses nombreuses «sorties», (deux cheminées, un tuyau d’aération de plomberie et plusieurs ventilateurs de toit):

 

(Photo 6, vue à partir du nord-est)  (Photo 7: vue à partir du sud-est)

Comme ce toit est de conception un peu complexe, nous allons le «modéliser» afin de simplifier l’exposé: nous allons considérer qu’il est formé de deux versants identiques mesurant 21 pieds à l’horizontale par 18 pieds à la verticale.

Mais avant de commencer le vrai travail, il faut effectuer quelques opérations préalables.

Opérations préalables au «vrai travail»

La première opération préalable consiste à prendre un 2 x 4 de 8 pieds de longueur et à le découper à angle sur un des côtés de 8 pieds.  Deux outils sont nécessaires ici, soit un rapporteur d’angle et une scie ronde:

 

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(Photo 8: un rapporteur d’angle ouvert à 120 degrés à peu près et une scie ronde dont la lame est aussi placée à 120 degrés (et non à l’angle droit habituel de 90 degrés)

L’idée est de préparer une pièce d’outillage qui servira à marteler le bas de certaines feuilles de tôle de façon à ce qu’elles soient repliées sur 1½ pouce à l’angle précis du bas du toit.  On obtient cet angle avec le rapporteur d’angle de la Photo 8, puis on ajuste la lame de la scie ronde au même angle.  On scie ensuite un des côtés du 2 x4, dans le sens de la longueur, qui n’aura donc plus un angle droit de 90 degrés mais un angle d’environ 120 degrés.

La deuxième opération préalable consiste à réaliser, c’est-à-dire à construire, des échelles de bois adaptées à la situation, afin qu’elles soient à la fois solides et facilement maniables.  Il en faut trois: une grande de 16 pieds, munie de crochets en métal, qui reposera sur le toit (c’est l’échelle de travail, l’échelle 1); une deuxième de 8 pieds destinée à maintenir le première solidement en place et à permettre de s’y attacher soi-même (c’est l’échelle de sécurité, l’échelle 2); une troisième, enfin, de 8 pieds, à mettre au sol afin d’accéder à l’échelle de 16 pieds et donc de travailler sur le toit (c’est l’échelle d’accès, l’échelle 3).

Voici un aperçu de l’échelle 1 (l’échelle de travail) :

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(Photo 9: une échelle en bois léger, munie de deux crochets à toiture à une extrémité)

Il s’agit de mettre deux pièces de 2 x 3 de 16 pieds de longueur (la longueur maximale qu’on peut trouver, en général, sur le marché) à un pied de distance. À l’aide de vis à patio de 2 pouces (4 par marches), on fixe sur ces deux montants des sections de 1 x 3 d’un pied de longueur à un pied de distance l’un de l’autre.  On fixe à l’extrémité de l’échelle deux solides crochets de métal.  Si on n’en trouve pas dans les grandes surfaces, on peut aussi utiliser des L de métal, les plus grands possibles.

L’échelle 2 (l’échelle de sécurité) se construit comme la première, mais peut ne mesurer que 8 pieds.  Elle s’installe sur le versant opposé à celui où on travaille et vise deux objectifs: retenir l’échelle de travail au cas où ses crochets feraient défaut; permettre au couvreur (amateur!) de s’attacher avec un câble et ainsi se prémunir contre d’éventuelles chutes.

Quant à l’échelle 3 (l’échelle d’accès) est semblable à l’échelle de sécurité, mais n’a pas besoin de crochets.  Elle permet d’atteindre l’échelle de travail à partir du sol.

(Noter qu’on peut, si l’espace le permet, remplacer les trois échelles dont on vient de parler par une seule échelle de 32 pieds en aluminium, évidemment plus lourde et plus difficile à manipuler.)

La troisième opération préalable consiste à retirer les sections de bardeaux d’asphalte qui recouvrent le faîte du toit.  Pour procéder à cette opération, on met en place l’échelle de travail sur un versant (ce sera ici, de préférence, le versant nord), près d’une des extrémités du faîte.  On met ensuite en place l’échelle de sécurité sur l’autre versant et on attache les deux échelles avec un bout de câble en fibres synthétiques.  Puis, muni d’un marteau à oreilles, on escalade avec précaution l’échelle d’accès, puis l’échelle de travail.  On s’installe ensuite à califourchon sur le faîte et on retire les sections de bardeaux d’asphalte qui le recouvrent.

On redescend ensuite pour prendre un  rouleau de membrane autocollante de 12 pouces Résisto (ou une autre marque si on préfère) et on remonte en emportant aussi une paire de ciseaux à métal (pour couper la membrane). On découvre une petite longueur de membrane en enlevant le papier qui la protège et on l’installe sur les deux versants du faîte, en lieu et place des sections de bardeaux d’asphalte qu’on vient de retirer.  Puis, on lisse la membrane avec précaution.  On continue de la même manière, toujours à califourchon, de façon à couvrir toute la longueur du faîte.  Arrivé au bout, on découpe la membrane et on redescend, toujours lentement et avec précaution.  C’est la quatrième opération préalable, étroitement liée à la troisième.

Le vrai travail (vue d’ensemble)

Passons maintenant au vrai travail, et d’abord donnons une vue d’ensemble de ce vrai travail.  En gros, il s’agit de disposer des feuilles d’acier galvanisé de 3 pieds par 8 pieds à la verticale, en les faisant chevaucher sur un pied et en respectant autant que possible le principe de l’escalier.  Quant on rencontre un obstacle (cheminée, colonne de ventilation, ventilateur de toiture), on fait l’entaille qui convient dans une feuille de tôle et on la glisse en place après avoir disposé du silicone sous les côtés de l’entaille.

Si le silicone peut servir d’adhésif pour fixer une feuille de métal sur une autre, il vaudrait mieux utiliser un scellant de haute performance pour imperméabiliser le tour des sorties (tuyau de ventilation de la plomberie, cheminées, ventilateurs de toiture).  Suggestion:  le scellant au polyuréthane  Dymonic FC, de la compagnie Tremco.  On peut trouver ce produit chez le distributeur Divesco, près de l’angle Langelier et Grandes Prairies, à Montréal (St-Léonard).  Il a l’aspect suivant:

dymonic fc bis(Photo 10: Scellant au polyuréthane Dymonic FC de la compagnie Tremco.)

À l’étape suivante, une nouvelle feuille de tôle également entaillée, viendra se coller (silicone aidant) sur la feuille précédente.  Aux extrémités et à la base, les feuilles de tôle sont repliées sur 1½ pouce afin de recouvrir les larmiers déjà en place.  Sous les feuilles de tôle, on a installé préalablement un papier colophane rouge, avec un chevauchement d’un pied.  Le faîte de métal est constitué en rabattant les feuilles de tôle d’un versant sur l’autre (ici, du versant sud sur le versant nord, parce qu’il y a plus de «sorties» sur le versant nord que sur le versant sud et que ce versant nord représente assez de travail pour laisser le recouvrement du faîte à l’autre versant).  Comme indiqué plus haut, nous allons considérer temporairement, pour les fins de l’exposé, que nous avons à faire à  deux versants identiques mesurant 21 pieds à l’horizontale par 18 pieds à la verticale, et nous allons commencer d’abord par le versant nord.

Le vrai travail (sur le versant nord)

Installons les échelles sur le versant nord, si ce n’est pas déjà fait.  On installe l’échelle 3 au sol et on glisse l’échelle 1 à l’extrémité ouest du versant nord (si on est droitier); l’échelle 2 va sur l’autre versant, vis-à-vis l’échelle 1 et elle est fixée à celle-ci.  Puis on met en place, à la verticale, une première lisière de 3 pieds de papier colophane rouge; on la fixe avec une grosse brocheuse-agrafeuse de ce type-ci:

brocheuse (agrafeuse)

(Photo 11: une brocheuse-agrafeuse assez puissante pour fixer du papier colophane sur un toit de bardeaux d’asphalte.)

Une deuxième lisière de papier colophane rouge est installée en bordure de la première, avec un chevauchement d’un pied.

Moment solennel: on prépare et met en place une première feuille de tôle.  Il faut replier un côté de 3 pieds à 90 degrés sur 1½ pouce selon la procédure illustrée à la Photo 5.  Même opération pour le côté de 8 pieds situé à droite du côté sur lequel on vient de travailler, mais en utilisant le 2 x 4 découpé en biseau à la première opération préalable.  Avec précaution, on grimpe sur l’échelle 3 avec la feuille de tôle et on la plaque sur le bas du toit, de façon à ce qu’elle colle le larmier sur le côté, mais qu’elle s’écarte du mur sur environ deux pouces.

Une digression (apparente) sur les gouttières

Cette procédure demande explication.  Il est possible qu’on décide ultérieurement de munir le toit de gouttières afin d’éloigner l’eau de pluie des fondations et d’en récupérer une partie pour l’arrosage extérieur.  Or les gouttières peuvent être endommagées ou même emportées lorsque la neige dévale brusquement d’une toit de métal à forte pente.  Et il apparaît que les barrières à neige ne règlent pas tout.  Il faut que les gouttières d’un toit métallique soient recouvertes en partie par le toit métallique, soient assez basses pour que la neige glisse au-dessus des gouttières sans les toucher et soient légèrement penchées vers le côté opposé au fascia où elles sont fixées.

Voici un schéma qui donne une idée de la chose:

2Jon Eakes-Snow and Ice are ripping the rain gutter off of my metal roof

Schéma 1, emprunté à Jon Eakes, un chroniqueur vétéran en construction-rénovation)

Chose intéressante, un jugement de la Cour des petites créances du 22 novembre 2010 (paragraphes 34-36) fait état d’un rapport d’expert qui confirme la position de Jon Eakes à l’effet que les gouttières d’un toit de métal à forte pente doivent être plus basses que le débord du toit.

Autre schéma moins esthétique, mais plus détaillé et surtout plus adapté au contexte qui nous intéresse ici:larmier-gouttic3a8re-jpeg.jpg

Schéma 2: simili-larmier à l’extrémité d’une feuille de tôle avec gouttière au-dessous; noter que la gouttière est plus basse que les gouttières habituelles; elle devrait aussi être légèrement penchée vers la droite, ce qui n’est pas indiqué ici.

Par ailleurs, un entrepreneur nous confirme généreusement (ce 6 avril 2018), que les gouttières au bas d’un toit métallique en forte pente doivent préférablement être légèrement inclinées vers l’extérieur.  Il s’agit de M. Ralph Villeneuve, propriétaire de l’entreprise Docteur Gouttières, de Ville St-Laurent (tél.: 514-792-6516).

Voici un exemple de gouttière ainsi inclinée vers l’extérieur:

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(Photo 12: une gouttière penchée vers l’extérieur, pour laisser glisser la neige au-dessus.)

(Mise à jour du 9 mars 2019 sur la gouttière du toit métallique de la photo 12:  la ligne de chute de la neige supposée ici a été vérifiée lors d’un re-doux qui a suivi une abondante chute de neige, en janvier 2019.  Il s’est avéré qu’une grande quantité de neige mouillée s’était accumulée sur la gouttière, ajoutant un poids considérable à l’installation elle-même, ce qui pourrait provoquer à terme sa détérioration.  Il semble donc qu’une expérimentation limitée, pour chaque toit, serait peut-être nécessaire, avant d’aller de l’avant avec l’installation de gouttières au bas d’un toit de métal.)

 

Mais revenons à notre versant nord.  On a donc plaqué la première feuille de tôle sur le bas du toit, de façon à ce qu’elle colle le larmier sur le côté (ouest), mais qu’elle s’écarte du mur sur environ deux pouces.  Puis on la maintient la feuille en place à l’aide de deux vis à toiture (munies d’une rondelle de caoutchouc pour l’étanchéité).

Deuxième feuille de tôle: après avoir plié à angle droit l’extrémité d’un côté de 8 pieds, on installe la deuxième feuille au-dessus de la première, avec un chevauchement d’un pied (et un joint de silicone au-dessous).  On la maintient en place à l’aide de deux vis à toiture.  La longueur totale des deux feuilles est de 15 pieds (en tenant compte d’un chevauchement d’un pied).  Cela signifie qu’un espace de 3 pieds sera à couvrir à partir de l’autre versant.

On revient ensuite à la base du versant nord. On plie à environ 120 degrés l’extrémité d’un côté de 3 pieds d’une troisième feuille de tôle, on l’installe de façon à ce qu’elle chevauche sur un pied, à sa droite,  la toute première feuille et on la maintient en place à l’aide de deux vis à toiture après avoir mis un joint de silicone.

La quatrième feuille n’a pas besoin d’être repliée.  On la plaque à la fois sur la troisième, au-dessous,  et sur la deuxième, à sa droite.  Le chevauchement est d’un pied à la verticale (quatrième feuille sur troisième) et de deux pieds à l’horizontale (quatrième feuille sur deuxième).  Ce dernier chevauchement est plus grand afin d’amorcer le principe de l’escalier, qui vise à minimiser les possibilités d’infiltrations d’eau.

Il va de soi qu’on aura installé préalablement le papier colophane nécessaire et qu’on n’aura pas oublié de mettre un joint de silicone à environ un pouce, au-dessous de toute feuille de métal qui en chevauche une autre.  Avant d’aller plus loin, on met des vis à toiture au-dessus de tous les joints de silicone (environ aux 12 pouces) et le long de la base et des bords (aux 12 pouces aussi).

Voici un schéma représentant la disposition des quatre premières feuilles de tôle (on a ignoré ici le pliage de certaines extrémités et les proportions ont été modifiées pour fin de clarté):

 

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(Schéma 3 montrant comment sont disposées les quatre premières feuilles de tôle du versant nord, à l’extrémité droite, soit à l’ouest; pliage des extrémités et proportions ont été ignorées.)

On procède de la même manière pour la suite, en maintenant un chevauchement d’un pied partout, en déplaçant les échelles selon les besoins et en n’oubliant pas de s’attacher pour mettre le silicone et pour installer les vis à toiture.  Lorsque survient un obstacle, et ce sera d’abord les ventilateurs de toiture, on prend soigneusement les mesures, on fait la découpe au sol avec les ciseaux à tôle et on glisse la feuille de tôle en place, joint de silicone au-dessous (aux endroits où deux feuilles se chevauchent) et joint de silicone au-dessus (pour assurer l’étanchéité).

Lorsqu’on arrive à l’extrémité est du versant nord du toit, la découpe implique une cheminée ronde et une cheminée carrée.  Ne pas oublier que la cheminée ronde ne peut recevoir que du silicone haute température (habituellement de couleur rouge).

Les rebords, à la toute fin du recouvrement de ce versant, au bas à gauche, sont évidemment l’inverse du début: pliage sur un côté de 3 pieds et pliage sur le côté de 8 pieds situé à sa gauche.  Une fois le versant nord terminé, on vérifie que les joints de silicone sont bien maintenus en place par des vis à toiture à tous les pieds et que le bas, de même que les extrémités le sont aussi.

Le vrai travail (sur le versant sud)

Pour la prochaine étape, il faut transférer l’échelle 1 sur la section est du versant sud (encore une fois, si on est droitier). Ici, on commence d’abord par installer des feuilles de tôle à l’horizontale (au-dessus du papier colophane), l’idée étant qu’il faut non seulement couvrir les 18 pieds verticaux de ce versant, mais aussi prévoir un débord sur l’autre versant, qu’on a laissé à découvert sur quelques pieds.  Or on n’aurait pas assez de trois feuilles posées à la verticale pour couvrir tout le versant sud et 4 pieds du versant nord (soit 3 pieds «bruts» et un pied de chevauchement).

On procède ensuite comme pour le versant nord: papier colophane,  pliage des extrémités des feuilles de tôle pour qu’elles se plaquent sur les larmiers déjà en place à la verticale et s’en écartent de deux pouces à l’horizontale (à angle d’environ 120 degrés par rapport au mur), chevauchement des feuilles de tôle sur un pied, sauf, au deuxième rang vertical qui doit avoir un chevauchement de deux pieds (il faut en effet réaliser une disposition en escalier, comme sur l’autre versant).  Dans le sens de la longueur, on a donc, en tenant compte des chevauchements d’un pied: feuille 0 (du Schéma 3 qui suit): 2 pieds; feuille 1: 7 pieds; feuille 2: 7 pieds, soit un total de 16 pieds.  La feuille 5 couvrira donc 2 pieds sur le versant sud et nous aurons 6 pieds à rabattre sur l’autre versant (ce qu’il conviendrait de réduire à 5 pieds en augmentant à deux pieds le chevauchement entre les feuilles 2 et 5).

Voici comment seraient disposées les six premières feuilles du versant sud:

versant-sud-schc3a9ma-jpeg.jpg

(Schéma 4 montrant comment sont disposées les six premières feuilles de tôle du versant sud, à l’extrémité droite, soit à l’est; pliage des extrémités et proportions ont été ignorées.)

Sur ce versant, les feuilles du troisième rang vertical dépasse le niveau du faîte (il s’agit, sur le Schéma 4, de la feuille 5 et des autres qui auront la même position).  Au fur et à mesure, on rabat à l’aide du maillet cette feuille sur l’autre versant, toujours en mettant un joint de silicone en dessous, à un pouce du bord.  Encore ici, on commence par maintenir en place la feuille rabattue à l’aide de deux vis à toiture.  Après avoir rabattu quelques feuilles sur le faîte, on complète l’installation des vis à toiture et on met un joint de silicone à tous les joints.

Le reste se fait sans histoire, sinon qu’il faut faire les découpes autour des ventilateurs de toiture et, nécessairement, «gosser» un peu.

Quittons un moment le toit «modélisé» et revenons au monde réel, soit ici, la section plus basse à l’extrémité droite (à l’ouest) du versant nord  (voir la Photo 6) et la partie du versant sud qui ne se rend pas à la hauteur du faîte principal (voir la Photo 7).  Le premier élément ne pose pas de problème: il suffit, pour l’essentiel, de reprendre le Schéma 3, en évitant tout dépassement du faîte, donc en augmentant le chevauchement, à la verticale, entre les feuilles de premier rang et les feuille de deuxième rang.

Mais le deuxième demande plus d’attention, car il faut ménager une transition entre deux sections du versant sud qui n’ont pas la même hauteur, l’une ayant 18 pieds (18½ en réalité) et l’autre 14 pieds (14½  en réalité).  Pour passer de l’une à l’autre, nous allons, lorsque nous parviendrons à l’extrémité ouest de la partie plus élevée du versant sud, jouer avec la feuille de troisième rang: celle-ci devra subir une coupe juste vis-à-vis le sommet de la partie plus basse du versant sud (à environ trois pieds de sa base); l’extrémité de sa partie plus haute, d’à peu près cinq pieds, devra être pliée à angle droit pour se coller sur le larmier déjà en place.

Schématiquement, on aurait donc:

versant-sud-jonction-schc3a9ma-jpeg.jpg(Schéma 5: à la jonction entre la partie haute du versant sud et sa partie basse, on coupe la feuille de troisième rang A à 1½ pouce de profondeur vis-à-vis le faîte partie basse et on plie la partie supérieure à angle droit (marquée par un trait gras sur le schéma) pour qu’elle s’ajuste sur le larmier déjà en place.  Il est probable qu’une feuille B, ici en pointillés, devra être glissée sous la feuille A pour faire l’ajustement entre les deux parties du versant sud.)

Pour le reste, on reprend le Schéma 4, en supprimant la feuille 5; on aura un débord de 2 pieds, amplement suffisant pour rabattre sur la partie plus basse du versant nord.

Pour faire ce travail, on peut estimer qu’il faut environ 80 feuilles d’acier galvanisé de 3 pieds par 8 pieds.  (Comme indiqué ailleurs, il vaudrait mieux, si possible, opter plutôt pour des feuilles d’acier pré-peint.)  C’est ce qu’il faut stocker avant de commencer, quitte à prendre arrangement avec le fournisseur pour le cas où il y aurait un surplus.

Il restera à attendre que les intempéries aient nettoyé l’acier galvanisé des produits de conservation à base de chrome qui le recouvrent.  Cela pourrait prendre jusqu’à deux ans, et de toutes façons, malgré toutes les précautions qu’on pourrait prendre, il serait difficile d’arriver pas à battre la durabilité de l’acier pré-peint

Méfions-nous des avalanches

Avant de ranger les échelles, qu’il faudra peut-être démonter, mentionnons que tout toit en forte pente doit porter ce qu’on appelle arrêts-neige, qu’on appelle aussi des contrôleurs à neige, des «crapauds», etc. (en anglais, on parle de snow guards, parfois de snow dams). Autrement, la neige peut dévaler brusquement et ensevelir quelqu’un (ou endommager une auto).  Il est possible, cependant, qu’il soit nécessaire de les commander, soit par le biais d’une grande surface ou sur Internet. Voici un exemple de fournisseur d’arrêts à neige.  À noter que ce qu’on appelle les barrières à neige ne sont pas toujours très efficaces, comme cela apparaît clairement, en hiver, dans le cas de l’immeuble Home Dépôt de la rue Sauvé, près du boulevard l’Acadie, à Montréal.

En résumé, le revêtement métallique d’un toit n’est pas seulement accessible aux gens qui disposent de 20, 30 ou même 40 mille dollars pour le faire.  On peut jouir de la même protection, à la fois contre les intempéries et contre les risques d’incendie provenant des autres toits à base d’asphalte, pour peu qu’on accepte de faire le travail soi-même.  Mais il faut évidemment accepter que le fini ne soit pas celui que des professionnels compétents arrivent à réaliser, comme par exemple avec le toit de cette maison (photographiée de l’arrière):

 

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(Photo 13: un toit de métal à joints pincés sur une maison du boulevard Gouin à Montréal.)

Mise à jour du 26 janvier 2021:

Les toits métalliques doivent habituellement être munis d’arrêts-neige qui empêchent de brusques avalanches d’ensevelir des gens et d’abîmer des biens.  Or l’installation d’arrêts-neige posent de sérieux problèmes sur les toits en pente forte, comme le montre cet autre article.  Sur un toit artisanal dépourvu de joints (comme c’est le cas pour le présent article), les options en la matière sont limitées.  Pour tout dire, il faudrait peut-être renoncer carrément à mettre un revêtement de métal artisanal sur un toit en forte pente.

CONSTRUIRE UNE MAISON ULTRA ISOLÉE

Construire une maison ultra isolée signifie notamment construire des murs épais et envisager de vivre avec une  fenestration limitée, donc avec un éclairage naturel réduit.  Il s’agit nécessairement d’une réalisation expérimentale, qui n’est ni à la portée, ni au goût de tout le monde.  Mais il vaut la peine de s’y intéresser, ne serait-ce que pour identifier des failles dans les maisons ordinaires et chercher les moyens d’y remédier.

Voici quelques indications sur la maison Ozalée (pour plus de détails, voir le blog tenu par les propriétaires).  Il s’agit d’une maison du quartier Ahuntsic à Montréal, qui a obtenu à la fois la certification Leed (qui exige l’emploi de produits écologiques dans la construction de la maison) et la certification Passivhaus (qui exige un niveau élevé d’isolation couplé à de faibles besoins en matière de chauffage).

Le maison Ozalée, dont nous parle le journal Le Devoir du 10 mars 2018, dans son cahier Habitation, a été réalisée à partir d’un immeuble préalable, un bungalow des années 1950:

9940,St Charles - juin 2014

(Photo de Street View prise en juin 2014)

On a retiré le revêtement de briques de même que le toit de cette maison et on a ensuite entrepris de construire une maison de deux étages à toit quasi plat dont l’allure générale actuelle est la suivante:

img_04772.jpg

(Sur cette photo prise à la mi-mars 2018, on voit l’avant de la maison, peu exposé au soleil et donc muni de fenêtres à surface réduite)

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(Cette photo, prise à la mi-mars 2018, montre l’arrière de la maison, bien exposé au soleil; à travers le grillage, on devine d’assez grandes fenêtres au rez-de-chaussée et, assez curieusement, de plus petites fenêtres à l’étage, où l’ensoleillement devrait pourtant être plus grand.)

Il semble qu’on ait conservé l’essentiel des fondations.  Pour ce qui regarde le plancher du rez-de-chaussée, il a fallu en sacrifier une partie et mettre un nouveau mur porteur vers le milieu:

Maison Ozalée mur porteur RDC.png

On a créé le plancher de l’étage à l’aide de solives ajourées en triangles rectangles, comme on le voit ici:

Maison  Ozalée étage.png

Quant à la structure du toit, elle est faite de fermes de toiture en 2 x 4 liées par des attaches de métal galvanisé:

MaisonOzalée toit

Pour «gonfler» les murs (afin d’y mettre l’isolant de cellulose), on a utilisé des solives verticales ajourées de style Larsen (Larsen trusses), qu’on a installées à l’extérieur des murs:

larsen trusses.png

(Noter que cette photo ne représente pas un stade de construction de la maison et vise seulement à donner un exemple de ferme Larsen)

L’isolation a été faite avec de la cellulose et on arrive à des indices d’isolation impressionnants: pour les murs, un indice de R-66 et pour le toit, un indice de R-107.  Pour évacuer l’air vicié, la maison dispose d’un ventilateur récupérateur de chaleur efficace à 90%.  La chose est d’autant plus importante que des chimistes respectés (journal Le Devoir, 24 mars 2018, p. B10) vont jusqu’à affirmer que l’air intérieur de nos maisons est plus vicié que l’air extérieur, même pollué.  Ils suggèrent donc une aération fréquente par les fenêtres et déconseillent, notamment, les cuisinières au gaz et même, ô surprise, le nettoyage à l’eau de javel.  Quant au radon, ce gaz cancérigène naturel lié à la dégradation de l’uranium, il y aurait peut-être lieu d’en faire la détection grâce à un dosimètre ou en faisant appel à un service spécialisé.

Un schéma très parlant permet d’avoir une idée de l’ensemble des échanges entre la maison et l’environnement, soit surtout, de gauche à droite: l’écoulement de l’eau du toit vers le coin arrière nord et sa récupération dans un réservoir sous-terrain, les débords du toit visant à l’ensoleillement en été, les fenêtres installées surtout au sud afin de maximiser l’ensoleillement en hiver, la super-isolation des murs, du toit et de la dalle de béton au sol, l’échangeur d’air super-performant, la récupération des eaux grises.

Les fenêtres sont à triple vitrage et, comme noté plus haut, sont de faibles dimensions, surtout du côté moins exposé au soleil (soit à l’avant), mais aussi à l’étage à l’arrière, ce qui est un peu surprenant.  Cela suppose, sans doute, que les occupants acceptent de vivre avec un éclairage naturel limité.

Au-delà de cette question, les propriétaires attirent l’attention sur deux failles:

1) Si la maison  est particulièrement confortable en hiver et si ses appareils de chauffage électrique sont très peu utilisés pendant la saison froide, il y a, semble-t-il, une légère surchauffe en été.  Cela signifie qu’au-delà des contraintes imposées par les certifications, la climatisation reste utile dans une maison ultra-isolée.

2) Pendant le processus de certification, les propriétaires ont découvert que beaucoup de chaleur s’échappe par l’évent de la plomberie.  Comme la construction était déjà terminée et qu’il était difficilement envisageable d’ouvrir les murs pour isoler la colonne de ventilation, il ont dû se résoudre à un expédient pour résoudre ce problème: mettre un clapet qui s’ouvre quand la plomberie est utilisée et qui se ferme le reste du temps.  La leçon est à retenir: dans la construction de toute maison, il est important d’isoler les tuyaux qui sortent de la maison: évent de cuisinière, évent de sécheuse, ventilateur de salle de bain et, évidemment, l’ensemble des tuyaux de plomberie qui émergent du toit (colonne de chute, évent de plomberie, tuyau d’évacuation des eaux de pluie sur un toit plat qui se draine par le milieu).

Au total, on a choisi, pour cette maison Ozalée, un concept qui économise l’énergie, mais qui limite l’ensoleillement.  Voici un exemple de l’opposé, que ne désavouerait peut-être pas l’architecte québécois Pierre Thibault, connu pour tendre à intégrer ses réalisations dans l’environnement naturel par le biais d’une abondante fenestration:

pierre thibault architecte photo chalet moderne ukrainien.png

(Cette photo, qu’on dit représenter un chalet moderne près de Kiev en Ukraine, provient d’une publicité des Chalets RSVP.)

MESURER LA CHARGE D’UN TOIT PLAT

(Ce qui suit provient, pour l’essentiel, d’un article plus élaboré, qu’on peut aussi lire sur le présent site: RECONSTRUIRE UNE MAISON À TOIT PLAT)

Mesurer la charge d’un toit: notions de base

Un document universitaire américain particulièrement réussi (Paul Fisette 2003) explique l’essentiel de ce qu’il y a à savoir en matière de charge permanente et de surcharge d’un toit: la charge permanente (dead load), c’est le poids des matériaux; la surcharge (live load) est lié à l’usage qu’on fait des lieux et comprend notamment la charge due à la neige et au vent.  Quant à la déflexion, ou déformation (deflection), elle désigne la courbure qui est imposée à une poutre quand la charge est maximale; par exemple, une solive qui a un indice de déformation de L/360 et qui mesure 10 pieds (120 pouces) va se courber au maximum de 120"/360, soit de 1/3".

Mesure des charges d’un toit

L’auteur du document universitaire américain donne un exemple de charge tiré des tables du One and Two Family Dwelling Code, publié par le CABO (Council of American Building Officials), un code qui sert souvent de modèle aux États-Unis:

pour les solives du plancher d’un rez-de-chaussée, prévoir une charge permanente de 10 livres par pied carré (dead load of 10 psf) et une surcharge de 40 livres par pied carré (live load of 40 psf); facteur de déformation (deflexion): L/360;

pour les solives du plancher de l’étage, prévoir une charge permanente de 10 livres par pied carré (dead load of 10 psf) et une surcharge de 30 livres par pied carré (live load of 40 psf); facteur de déformation (deflexion): L/360.

On arrive donc à une charge totale de 50 livres par pied carré pour le plancher d’un rez-de-chaussée et de 40 livres par pied carré pour le plancher de l’étage.

De son côté, le Trust Plate Institute of Canada (TPIC) calcule (p. 25), pour un plancher, une charge permanente de 15 livres par pied carré (dead load of 15 psf) et une surcharge de 40 livres par pied carré (live load of 40 psf).  On obtient une charge totale, un peu plus élevée, de 55 livres par pied carré (sans distinction entre le rez-de-chaussée et l’étage).

Le même organisme essaie d’estimer la charge pour un toit (p. 24).  La charge permanente serait à peu près de 20 livres par pied carré et la surcharge se calculerait comme suit:  55% (au moins) de la charge de neige au sol + la charge de la pluie.  Or à Montréal, la charge de neige au sol est estimée à 54.3 pouces et la charge de la pluie est estimée à 8.35 pouces.  On calcule donc: (.55 x 54.3) + 8.35 ≈ 40 livres par pied carré.

Mesure des charges d’un toit plat

Mais qu’en est-il d’un toit plat?  Un ouvrage collectif sérieux (Madan Mehta et autres, Building Construction, Principles, Materials and Systems, 2008) indique ceci, à la page 64: «Pour un toit plat ou un toit presque plat, la charge de neige devrait théoriquement être égale à la charge de neige au sol» (For a flat or a near flat roof, the snow load should theoretically be equal to the ground snow load).  Le vent (qui pousse la neige plus loin) ou la chaleur venant d’un toit non isolée (qui fait fondre une partie de la neige), disent les auteurs, font partie des facteurs qui peuvent abaisser la charge de neige sur un toit plat, parfois jusqu’à 60%.

Mais il est possible qu’un toit plat reçoive plus que sa part de neige poussée par le vent à partir des toits voisins.  Si nous voulons en plus bien l’isoler, il n’y aura pas beaucoup de chaleur venue du dessous pour faire fondre la neige sur le toit.  Et enfin, les hivers actuels, où alternent neige et pluie, font craindre que la neige mouillée et la glace augmentent de façon sensible la charge que devra supporter le toit.  Tout cela pour dire qu’en tout respect pour le TPIC, nous utiliserons plutôt le calculateur de Jabacus, en entrant High comme facteur d’importance et 1:12 comme pente.  Résultat: la charge de neige est de presque 60 livres par pied carré à l’hôtel de ville de Montréal pour un toit quasi plat.  Ajoutons la charge de pluie (8.35) et une charge permanente de 20 livres par pied carré et nous obtenons un total de près de 90 livres par pied carré.  Si l’on en croit Mehta 2008 (p. 63), on pourrait négliger la charge permanente de 20 livres par pied carré: «Pour planifier un toit, on choisit la valeur la plus grande, soit la charge permanente du toit, soit la charge de neige» (A roof is designed for either the roof live load or the snow load, whichever is greater).  Mais nous allons conserver notre chiffre de 90 livres par pied carré, pour minimiser les risques de dommages au toit projeté.

Normes minimales en matière de calcul des charges

Voyons maintenant quelles sont les normes minimales édictées par le Code national (canadien) du bâtiment (CNB), dans son édition 2015.  Le CNB (Annexe C, tableau C-20) indique qu’à Montréal, la charge de neige au sol est de 2.6 kPa et la charge due à la pluie est de .4 kPa.  Le même CNB (article 9.4.2.2) propose le calcul suivant:  à Montréal, la surcharge due à la neige et à la pluie serait égale à:  (.55 x 2.6 kPa) + .4 =1.47 kPa, soit 30.7 livres par pied carré.  Ajoutons 20 livres par pied carré pour la charge permanente et nous obtenons un total d’à peu près 51 livres par pied carré comme charge que doit supporter un toit à Montréal. Avec une charge calculée de 90 livres par pied carré, nous sommes décidément en zone confortable!

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Ouvrages cités qui ne sont pas accessibles sur Internet:

Madan Mehta, Walter Scarborough et Diane Armpriest, Building Construction, Principles, Materials and Systems, Upper Saddle River (New-Jersey)/Columbus (Ohio), Pearson/Prentice Hall, 2008 (une deuxième édition a été publiée en 2011).

Code national du bâtiment, Conseil canadien des codes du bâtiment et de prévention des incendies, Conseil national de recherches du Canada, Ottawa, 2015.

LE BOIS DE CONSTRUCTION: QUALITÉ ET CARACTÉRISTIQUES

(Ce qui suit reprend, pour l’essentiel, une partie d’un autre article qu’on peut lire sur ce site: RECONSTRUIRE UNE MAISON À TOIT PLAT)

La qualité du bois de construction, surtout si on parle de bois plein, s’évalue de deux manières: de façon automatisée ou de façon visuelle.

Évaluation automatisée du bois de construction

Quand on évalue la qualité du bois avec une machine, on considère surtout deux facteurs: le facteur Fb, qui mesure la force du matériau quand on le courbe (plus le facteur Fb est élevé, plus le bois est solide);  le facteur e (le coefficient d’élasticité): quand le facteur  E (ou e) est plus élevé, le matériau est plus rigide; le degré de qualité du bois (lumber grade): un bois de meilleure qualité a plus de force (son facteur Fb est plus élevé) et souvent plus de rigidité (son facteur e est aussi plus élevé).

Disons, pour fixer les idées (et si l’on en croit le Conseil canadien du bois) qu’un 2 x 6 de qualité Structural a un facteur Fb de 1625 et un coefficient d’élasticité, e, de 1,500,000 (parfois noté 1.5), alors que le même 2 x 6, mais de qualité no. 1 & no. 2 (donc inférieure), a un facteur Fb de 1135 et un facteur e de 1,400,000 (parfois noté 1.4).  Lorsque l’estampille d’une pièce de bois porte des indications sur les facteurs Fb et e, c’est qu’elle a été évaluée par une machine.

Voici un tableau plus élaboré qui donne une vue d’ensemble de l’évaluation du bois de construction en Amérique du nord.  Notons, par exemple, qu’une poutre lamellée-collée (lvl beam) peut être cotée 1.9E ou 2.0E si elle est de qualité courante, mais 2.2E si elle est de meilleure qualité.

 

Évaluation visuelle du bois de construction

Mais souvent, la qualité d’un bois de construction est évaluée de façon visuelle seulement; on distingue alors diverses catégories selon les défauts (noeuds, fissures) qu’on voit à l’oeil nu.  Un document américain distingue pas moins de 7 catégories plus ou moins parallèles les unes aux autres en matière de qualité de bois; ici on en distingue 5.  Le même document de la NLGA (dans sa version française) donne aussi une liste élaborée d’estampilles.

À retenir de tout cela qu’il faut privilégier la qualité «Structure choisie» (Select Structural) ou bien  «Construction» ou encore «Standard», de préférence à No. 1, No. 2, No. 3, et de préférence à «Utilité» (Utility) ou «Économie» (Economy).  Quant à la classification Stud, elle semble correspondre plus ou moins à la classification Standard.  Autre facteur à considérer: le degré d’humidité du bois au moment de sa préparation: privilégier le bois séché au four (kiln dried), car tout autre bois contient au moins 15% d’humidité et est destiné à rétrécir (et à se déformer) au séchage.

Enfin, il faut pouvoir lire les estampilles sur le bois, pour savoir à quoi on a affaire.  L’estampille du Conseil de l’industrie forestière du Québec peut porter, par exemple: S-P-F, KD-HT, 1, NLGA.  Ce qui signifie: Spruce-Pine-Fir (Sapin-pin-épinette), Kiln Dried (Séché au four à haute température), no. 1 (qualité «no. 1», soit une coche moins bonne que Standard). Noter que l’indication S-Dry au lieu de KD-HT signifierait que le bois a été coupé au moment où il contenait 19% d’humidité.  Donc, privilégier l’aristocratique bois Standard  (Stand) séché au four, si l’on peut éviter le prolétarien bois Economy scié humide!

Petite note sur ce qu’on trouve actuellement (7 mars 2018) dans les grandes surfaces.  Sur l’estampille, on peut lire le plus souvent: KD-HT, 2 NLGA, ce qui signifie que le bois a été séché au four (à haute température), mais qu’il est de qualité No. 2 dans la classification de la NLGA, soit deux coches plus bas que le bois Standard et à peine meilleur que le bois Utility; on peut d’ailleurs y voir beaucoup de noeuds et même de l’écorce. Pour compliquer encore les choses, on a estampillé, ailleurs sur le bois, le mot SELECT, qui n’a rien à voir ici avec la qualité Select Structural: simple astuce de commerçant pour mousser la vente, sans doute.  Comme indiqué plus haut, la qualité Stud, qu’on trouve aussi dans les mêmes grandes surfaces, semble correspondre à peu près à la qualité Standard. et elle porte aussi la mention non officielle SELECT, mais cette fois de façon plus justifiée.

Normes minimales en matière de qualité du bois

Concernant la qualité du bois de construction, le Code national (canadien) du bâtiment (Note 1) examine, à son  Tableau 9.3.2.1, les différents usages qu’on peut en faire.  S’il s’agit de madriers porteurs, on recommande les qualités, Stud, Standard ou No. 2; il faudrait donc éviter, autant que possible, les qualités (inférieures) Utility et Economy et, à défaut de bois Select, opter de façon consistante pour les qualités Stud ou Standard,  ou, au pis aller, No. 2.  Comme indiqué plus haut, les grandes surfaces, du moins certaines d’entre elles, se sont ajustées à ces normes.

Voici une photo (ondulée!) du tableau où apparaît cette information, qui reste stable d’une version à l’autre du «code»:

img_04561.jpg

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Note 1  Code national du bâtiment, Conseil canadien des codes du bâtiment et de prévention des incendies, Conseil national de recherches du Canada, Ottawa, 2015.

 

MERDE, ELLE S’ÉCAILLE! FAIRE TENIR LA PEINTURE SUR L’ACIER GALVANISÉ

(Voir la mise à jour à la fin de cet article et cette mise au point.)

La peinture permet de protéger et d’embellir la tôle galvanisée.  Mais pour éviter que l’opération tourne au désastre, c’est-à-dire que la peinture commence à s’écailler après quelques mois, il faut étudier la chose avec un peu d’attention.  Heureusement, un document de base permet de s’orienter dans ce qui semble à première vue un dédale inextricable.  Il s’agit d’une brochure publiée en 2012 par l‘American Galvanizers Association et intitulée Duplex Systems, Painting over Hot-Dip Galvanized Steel.

Voici, en bref, ce qu’on trouve dans cette brochure

1.  Les vertus de l’acier galvanisé et comment les protéger

L’acier galvanisé présente l’avantage de porter à sa surface une mince couche de zinc qui le protège contre la corrosion, même aux endroits où apparaissent des égratignures ou des trous.  L’acier galvanisé est donc supérieur à l’acier ordinaire. (N’oublions pas que ce texte provient de producteurs d’acier galvanisé!) Mais le fait d’ajouter de la peinture crée un système double de protection (d’où l’expression duplex system), c’est-à-dire qu’on protège alors doublement l’acier contre la corrosion.  En effet, la peinture crée un écran entre la couche de zinc et l’atmosphère.  Cet écran protège la couche de zinc qui, elle, disparaît progressivement avec le temps, et finit donc par laisser le métal à nu.

2.  L’acier galvanisé doit vieillir

La brochure explique ensuite qu’il faut absolument laisser l’acier galvanisé vieillir à l’air libre au moins un an et de préférence deux (2) ans avant de le peinturer (d’autres diraient: de le peindre).  En effet, le zinc doit avoir le temps de réagir avec l’oxygène de l’air et de former sa patine caractéristique gris mat.  De plus, des produits comme le chrome sont disposés à la surface de l’acier galvanisé afin de le protéger temporairement, pendant la période où on le transporte et où on le met en marché.  Il vaut donc mieux éviter de faire ce que la majorité des gens font: passer une peinture sur l’acier galvanisé entre 48 heures et un an après son installation.  Au-delà d’un an, de préférence deux ans, on peut, suggère la brochure, mettre la peinture directement sur l’acier galvanisé (p. 9):

When the full zinc patina has formed – after one to two years of exposure in the atmosphere – the surface becomes a thin, solid film.  This film is a mixture of zinc oxide, zinc hydroxide, and zinc carbonate, which cannot be dissolved in water and adheres very tightly to the zinc metal.  A duplex coating can be applied directly onto this clean zinc patina surface and exhibit excellent adhesion.

Mais cela n’empêche pas qu’il faut nettoyer la surface.  D’après le Old House Journal de janvier-février 1984, le plus sûr est d’utiliser une solution de PTS (phosphate trisodique).  Si l’on tient à utiliser le vinaigre, il faut le diluer fortement, pour éviter qu’il attaque la protection de zinc. Il est aussi souhaitable de sabler légèrement la surface afin de la rendre rugueuse et donc plus apte à retenir la peinture.  (S’il s’agit de peinture hélas déjà écaillée, on peut nettoyer le tout avec une brosse à métal et sabler pour obtenir une surface uniforme, en faisant disparaître toutes les sections de peinture écaillée.)

3. Quelle peinture mettre sur l’acier galvanisé?

Dans la brochure des galvaniseurs américains, il est finalement question de la peinture qu’il convient de mettre sur l’acier galvanisé.  On y parle de la peinture en poudre, dont certaines variétés adhèrent bien à l’acier galvanisé, mais il s’agit ici d’un traitement industriel surtout envisageable pour les grands projets de construction.

Pour la peinture liquide, on peut retenir trois possibilités parmi les recommandations du tableau 2 présenté à la page 9 de la brochure:

3.1 Un apprêt d’époxy polyamide (polyamide epoxy primer) et une couche de finition de polyuréthane aliphatique (aliphatic polyurethane topcoat):

Dans cette catégorie, ou près de cette catégorie, on peut penser aux produits suivants de la compagnie Sherwin-Williams: Recoatable Epoxy Primer comme apprêt et Hi-Solid Polyurethane comme couche finale.  Mais ces produits semblent coûteux et difficiles à trouver.

3.2 De la peinture latex acrylique (latex-acrylics):

Hélas, la brochure n’est guère explicite concernant l’apprêt qu’il convient d’appliquer sur le métal galvanisé avant la couche de finition de latex acrylique.

Pour un officiel du fabricant Sherwin-Williams, le latex acrylique de sa compagnie convient autant comme apprêt que comme couche de finition.  Mais il en met une couche de trop en disant, sur paintpro.net de mai 2000, que même le métal galvanisé neuf peut avec succès être simplement recouvert de deux couches de peinture Sherwin-Williams latex acrylique:

“In our mind, galvanized metal does not need a special primer coat,” says Kinnen ⌈Andrew Kinnen, Architectural Product Manager for The Sherwin-Williams Company⌉. Latex acrylic paints are recommended as topcoats for galvanized metal. These fast drying, water-based paints have good adhesion, durability and weathering characteristics. This system is often used as a primer and topcoat and is suitable for both new and weathered galvanized metal.

Un approche plus modeste est adoptée par le fabricant de la peinture Behr Premium Plus pour l’extérieur, disponible en grandes surfaces.  Behr présente ce produit comme étant un apprêt autant qu’une couche de finition et le garantit même à vie:

Behr Premium Plus Exterior Paint & Primer in One, Satin Enamel - Ultra Pure Whit.png

Mais si on lit attentivement les indications sur le contenant (non reproduites ici), on constate que Behr recommande de mettre un apprêt sur une surface de métal.  Cet apprêt pourrait être le Zinsser Bulls Eye 1-2-3, un apprêt au latex qui a bonne réputation:

Zinsser Apprêt et bouche-pores Bulls Eye 1-2-3, 3,8 L _ Home Depot Canada.png

3.3 Une peinture latex à base d’eau comme apprêt et une peinture à métal standard à base d’huile comme couche de finition:

Concernant la peinture latex à base d’eau comme apprêt et la peinture à l’huile à base d’huile comme couche de finition, la brochure de nos galvaniseurs est nettement moins péremptoire: elle renvoie simplement aux indications du manufacturier.

Examinons un instant le produit suivant:

img_0466.jpg

Il s’agit d’un apprêt (primer) à métal galvanisé à base d’eau de la compagnie Tremclad.  Sur le contenant, on peut lire les indications suivantes: «La formule spéciale de l’apprêt pour métal galvanisé garantit l’adhérence au métal galvanisé et à l’acier recouvert de zinc.  Cet apprêt à base d’eau est aussi idéal pour l’extérieur comme ⌈pour⌉ l’intérieur ⌈…⌉.  Peut être peint (topcoated) avec une peinture à base d’eau ou d’huile».

Si l’on passe maintenant à la couche de finition, on peut penser au produit suivant, choisi parce que son fabricant, SICO, a un vaste échantillon de couleurs:

img_0471.jpg

Cette peinture à métal à base d’huile Corrostop peut servir de couche de finition sur le «⌈m⌉étal galvanisé non rouillé», mais il faut prendre la  précaution d’«appliquer ⌈u⌉n apprêt latex ⌈…⌉».

Mentionnons que le tandem apprêt latex Tremclad et peinture de finition à l’huile Corrostop a été dûment appliqué sur du métal galvanisé dont la peinture avait fini par écailler parce que mise trop tôt.  Deux ans plus tard, tout tient en place et aucun écaillage n’est décelable.  Voilà, peut-être, une expérience qui vaut bien quelques avis d’experts.

Conclusion

Bref, il y moyen d’éviter que la peinture sur la tôle galvanisée s’écaille à répétition.

La recette est la suivante:

1- Attendre entre un et deux ans après l’avoir installée (à l’extérieur);

2- La nettoyer au PTS (TSP en anglais) dilué et la sabler légèrement;

3- Mettre un apprêt latex à base d’eau comme l’apprêt Tremclad à métal galvanisé;

4- Mettre deux couches de peinture à métal à base d’huile standard, Corrrostop ou Tremclad.

(L’élément (1) est sans doute le plus important parce que le plus facilement oublié!)

Ensuite, on se croise les doigts, en se demandant si par hasard le soleil ne va pas faire ce que le zinc au chrome neuf fait si bien sur la tôle: faire lever la peinture.

Mise à jour du 4 mars 2019:

Hélas, les fortes variations de température en février 2019 (on est passé à répétition du grand froid à la pluie en quelques heures) ont eu raison d’une de nos deux surfaces d’acier galvanisé, pourtant recouvertes de peinture selon les règles de l’art. Sur une plaque d’environ 12 pouces par 6 pouces, la peinture s’est non seulement écaillée, mais s’est littéralement soulevée, mettant à nu le métal galvanisé initial:

Parmi les facteurs possibles, le plus important est probablement ici que les brusques mouvements de contraction et de dilatation du métal n’ont donné aucune chance à la peinture. Par précaution, il faudra attendre un an avant de tenter de corriger les dégâts. Et encore là, rien ne garantit que le résultat final résistera aux intempéries aussi bien que le métal pré-peint réalisé en usine, garanti pour 40 ans.

Tout ça pour dire qu’il faut beaucoup de précautions et de patience pour mettre et entretenir la peinture sur le métal galvanisé. Et quand la chose est possible, autant utiliser des feuilles de métal pré-peint quand elles sont disponibles. Dans la région de Montréal, on peut penser à un bon distributeur comme Murphco Métal en feuille.

Autre mise à jour (le 20 mai 2022 cette fois-ci):

Ce printemps 2022 suit un hiver exceptionnellement froid, qui a eu un effet différent sur deux surfaces de métal galvanisé presque adjacentes. La plus ancienne, de calibre (gauge) 26, a une bonne quinzaine d’années d’âge. Elle a très bien résisté aux intempéries et s’est peu écaillée. La plus récente, de calibre 24 (donc plus épaisse), n’a que deux ou trois ans d’âge. Elle a énormément souffert et de larges sections se sont écaillées. La facteur principal est probablement le temps. On peut s’acharner à peindre et repeindre ces surfaces d’acier galvanisé, mais la peinture finira par tenir seulement après un nombre considérable d’années. Tout arrive à point à qui sait attendre, dit-on: c’est bien le cas pour le métal galvanisé, dirait-on.