RÉPARER-REFAIRE UN BALCON


Comme indiqué ailleurs sur ce site, les capsules d’information du CAA-Québec peuvent parfois servir de point de départ à une recherche d’informations sur une question de construction-rénovation. C’est le cas en particulier de la restauration ou même de la reconstruction d’un balcon, pour laquelle le CAA-Québec fournit différentes possibilités de revêtement final.

Si on veut aller à l’essentiel, on pourrait retenir les possibilités suivantes:

A– Les panneaux de fibre de verre (sur une âme en plywood), qu’il faut commander sur mesure.  Prévoir que ces panneaux sont lourds et difficiles à mettre en place, à moins qu’on les destine au rez-de-chaussée. Il faut aussi les entretenir au moyen d’une peinture acrylique appliquée sur un primer. Il faut en plus éviter de les percer, de crainte que des infiltrations d’eau fassent pourrir leur âme de plywood.

B– Les planches de plastique, qui résistent bien aux intempéries. Noter cependant qu’il faut prévoir un espace suffisant pour permettre les mouvements de dilatation et de contraction. Prévoir aussi que les planches doivent être bien appuyées sur l’infrastructure de bois.

C– Les planches de bois naturel, dont l’apparence est imbattable.  Mais il faut appliquer un antifongique sur leurs six côtés avant l’installation.  Voir ici quelques possibilités. À moins qu’il s’agisse de cèdre, on peut s’attendre à ce que la durabilité du bois naturel soit limitée. Par ailleurs, le mélèze, le plus dur des bois mous, est très résistant, mais il a la réputation de se déformer. Le séchage en four à bois réduit, semble-t-il, ce problème.

D– Enfin, on peut aussi choisir les planches en bois traité, de préférence embouvetées. On fixe les planches à leur support de bois en enfonçant à 45 degrés des clous torsadés galvanisés à chaud enfoncés juste au-dessus de la languette (c’est-à-dire de la section mâle de l’embouvetage):

Prévoir une teinture aux deux ou trois ans, par exemple en utilisant la teinture à l’huile Thompson’s WaterSeal, qui semble plus durable que les teintures transparentes à l’eau.  Mais elle coûte un peu cher: 60$ le contenant de quatre litres dans certaines grandes surfaces.

Voici de quoi a l’air ce produit:

Évidemment, ces divers revêtements supposent qu’on a bien préparé l’infrastructure. Quand on enlève un vieux revêtement de balcon, on tombe en général sur des pièces de bois qui émergent de la maison, parfois très amochées, comme on le voit ici:

Il faut alors enlever les sections pourries des madriers et les doubler avec des pièces de bois de mêmes dimensions, de préférence en bois traité. Prévoir un soutien sous cette nouvelle infrastructure (par exemple des 4 x 4 verticaux en bois traité qui s’appuieront sur un autre balcon à l’étage inférieur). Puis, disposer en travers (à 90 degrés des nouveaux madriers), des pièces de bois qui recevront le plancher. (Leur nombre peut varier selon le type de matériau de surface retenu.) Prévoir de plus une pente vers l’extérieur pour faciliter l’évacuation de l’eau. En général, on suggère 1/4 de pouce par pied, mais une pente plus forte fait que l’eau de pluie s’évacue plus vite.

Par ailleurs, il faut éviter de fermer hermétiquement le dessous d’un balcon, afin de permettre au bois de sécher au-dessous comme au-dessus du balcon: un grillage de bois ou d’aluminium troué peut faire l’affaire.