UN PLANCHER DE CUISINE EN VINYLE

 

Autrefois, il arrivait qu’on ne fasse pas la différence entre un plancher de chambre, où on circule relativement peu, et un plancher de cuisine, où on circule beaucoup plus.  Si tous les planchers, sans distinction, sont faits en planches de bois mou de qualité moyenne, il n’est pas surprenant que celui de la cuisine finisse par accuser une usure telle qu’il n’est vraiment pas récupérable, par sablage intensif ou autrement.  Il faut alors penser à le remplacer, par exemple par des tuiles (ou carreaux) de céramique, dont on espère une durabilité prolongée.  Malheureusement, la céramique est froide, et elle donne mal aux jambes à la longue.  Le vinyle, par ailleurs, est aussi très résistant, et n’a pas le défaut d’être froid et générateur de problèmes aux jambes.  Ici, nous avons affaire à un plancher de cuisine en bois mou, usé par environ un siècle d’usage, puisqu’il s’agit du  plancher d’époque d’une maison construite en 1910.  Nous allons retirer le plancher actuel et le remplacer par un plancher en tuiles (ou carreaux) de vinyle.

Un achat préalable

Avant de commencer, il est impératif de faire tout de suite un achat important.  Après avoir mesuré la surface du plancher de la cuisine, il s’agit d’acheter un nombre suffisant de panneaux de plywood 5/8 pouce (1.5 centimètre) embouvetés, c’est-à-dire du type suivant:

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Ce sera le faux-plancher, sur lequel il faudra coller les tuiles de vinyle.  Mettre ces panneaux à la verticale, appuyés par exemple au mur d’une chambre voisine.  L’idée est que le bois sèche un peu et s’adapte à la température ambiante.

Faut-il enlever l’ancien plancher?

À première vue, on pourrait penser installer le nouveau plancher directement sur l’ancien, en fixant sur celui-ci des panneaux de plywood 5/8 et en collant des tuiles de vinyle par-dessus.  Mais cette solution créerait une dénivellation problématique, surtout parce qu’une porte extérieure donne sur la cuisine qui nous intéresse ici.  Après avoir vidé la cuisine de tout son contenu, il faut donc se résigner à retirer le plancher en place, en prenant la précaution de mettre un masque à poussière.  En principe, les planches se retirent facilement le long des murs, mais il se peut que les armoires de cuisine aient été mises en place après l’installation du plancher.  Couper alors les planches concernées avec une scie sauteuse, après avoir glissé un morceau de 2 x 3 sous la scie de façon à ce que la lame dépasse d’environ un pouce, soit 2.5 centimètres (il s’agit de scier la planche, pas le sous-plancher ni les solives!).  Il s’agira ensuite d’enlever, avec un ciseau à bois, les extrémités des planches restées en place.  Travail un peu fastidieux, mais essentiel, car il faut que le futur faux-plancher couvre toute la surface horizontale, autant le long des murs qu’au long de la base des armoires de cuisine.

Le sous-plancher en bois rough

Une fois le dessus enlevé, on tombe sur une couche de papier de construction noir numéro 15, fort décrépit par le temps et donc voué à la poubelle.  Sous ce papier, se trouve le sous-plancher, en grosses planches non planées d’environ 1 pouce:

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Voilà ce qu’on appelle du bois rough: les fentes sont grandes, il y a des trous et même des sections un peu pourries.

Remplacer certaines sections de ce sous-plancher si elles sont détériorées, par exemple par le pourrissement.  Couvrir ensuite le sous-plancher de papier à construction rose (parfois appelé papier colophane rouge):

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Avec un crayon-marqueur, indiquer grossièrement sur la papier rose l’emplacement des fentes des planches (pour éviter de planter des vis dans le vide à l’étape suivante).

Il faut maintenant mettre en place le faux-plancher, c’est-à-dire les panneaux de plywood qui sèchent bien sagement à proximité.  Mettre d’abord en place un premier panneau de plywood collé aux murs, son côté long à 90 degrés par rapport aux traces de crayon-marqueur indiquées sur le papier rose.  Mettre des vis à construction de 2 pouces (5 centimètres) à tous les pieds (30 centimètres).

Voici un aperçu du travail en cours (ici, on a omis de mettre le papier rose):

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Une fois le faux-plancher de plywood terminé, il faut le nettoyer à fond, le laisser sécher, puis le recouvrir d’apprêt au latex, destiné à favoriser   Le produit Armstrong S-185, entre autres produits, peut être utilisé:

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Finalement, on installe les tuiles de vinyle de 12 pouces par 12 pouces, de préférence pré-encollées.  Mais avant de procéder, il faut disposer temporairement les tuiles sur le faux-plancher, afin de vérifier que chacune recouvre largement les fentes entre les panneaux de plywood.  Puis, on trace une ligne de stylo au milieu afin d’aligner le premier rang de tuiles sur ce repère.

Enlever ensuite l’auto-collant d’une première tuile et la fixer au plancher.  Faire ainsi un premier rang sur tout le milieu du plancher, en collant les tuiles les unes aux autres.  (On peut aussi, si on y tient, laisser un espace destiné être rempli de coulis.) Arrivé au bord, mesurer l’espace à couvrir et couper le surplus de tuile avec un couteau de construction:

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Quand tout le plancher est recouvert de tuiles, le travail est à peu près terminé.  Il reste à installer des quarts de rond au pourtour et à éviter de trop mouiller le plancher lors qu’il est sale, au risque de faire décoller les tuiles.

Aspect prévisible du plancher:

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